Source : Amsterdam UMC
Auteur : Cheng-I Wu et al.
ABSTRACT
Depuis que le premier cas a été signalé fin 2019, le virus SRAS-COV-2 et la maladie pulmonaire associée COVID-19 se sont répandus dans le monde entier et sont devenus une pandémie. En particulier, le taux de transmission élevé du virus en a fait une menace pour la santé publique mondiale.
Actuellement, il n’existe pas de traitement efficace prouvé contre le virus, et l’impact sur d’autres maladies est également incertain, en particulier le syndrome d’arythmie héréditaire. On peut s’attendre à un effet arythmogène de COVID-19, qui pourrait contribuer à l’évolution de la maladie. Cela peut être important pour les patients présentant un risque accru d’arythmie cardiaque, soit secondaire à des affections acquises ou à des comorbidités, soit consécutif à des syndromes héréditaires. La prise en charge des patients présentant des syndromes d’arythmie héréditaires tels que le syndrome du QT long, le syndrome de Brugada, le syndrome du QT court et la tachycardie ventriculaire polymorphe catécholaminergique dans le contexte de la pandémie COVID-19 pourrait s’avérer particulièrement difficile.
Selon l’anomalie héréditaire en cause, ces patients peuvent être sensibles aux effets proarythmiques des problèmes liés à la COVID-19, tels que la fièvre, le stress, les perturbations électrolytiques et l’utilisation de médicaments antiviraux. Nous décrivons ici les risques potentiels associés à la COVID-19 et les considérations thérapeutiques pour les patients présentant des syndromes d’arythmie héréditaire distincts et fournissons des recommandations, en fonction des possibilités locales, pour leur surveillance et leur prise en charge pendant cette pandémie.